Le Président toujours mobilisé pour aider les Français emprisonnés à l'étranger

Publié le 18 Mai 2010

arton62560.jpgNicolas Sarkozy, qui s'était engagé à venir en aide aux Français emprisonnés à l'étranger, s'est fortement impliqué pour obtenir la libération de Clotilde Reiss, jeune universitaire retenue dix mois en Iran et considérée par lui comme l'une de ses "protégées".

D'Ingrid Bétancourt, otage de la guérilla colombienne, aux membres de L'Arche de Zoé prisonniers au Tchad, le chef de l'Etat a plusieurs fois indiqué qu'il se faisait une devoir de ramener en France les Français détenus à l'étranger, qu'ils aient ou non commis quelque chose de répréhensible.

De même, il était parvenu, en juillet 2007, à faire libérer les infirmières bulgares de Libye et il suit avec attention l'affaire Florence Cassez, jeune Française lourdement condamnée au Mexique pour kidnapping, ou dans un autre registre, le cas des deux journalistes de France 3, otages des talibans en Afghanistan.

Sitôt connue l'arrestation de Clotilde Reiss en juillet 2009, Nicolas Sarkozy avait mis en branle la machine diplomatique française et internationale pour extraire la jeune femme des geôles iraniennes.

Au bout de six semaines de prison, Clotilde Reiss est libérée sous caution, assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran. Premier succès, notamment grâce à l'aide du président syrien Bachar Al Assad, pour désamorcer une affaire qui intervient dans un contexte politique lourd, Paris militant pour de nouvelles sanctions contre Téhéran, accusé de préparer la bombe atomique.

"Le président s'est immédiatement mobilisé" pour faire libérer Clotilde Reiss, dont les conditions de détention étaient "très dures" et qui avait été "profondément traumatisée", a fait valoir dimanche une source diplomatique.

Reçue par le président Sarkozy dès son retour, la jeune Française l'a remercié d'avoir défendu "son innocence". Elle a rendu hommage aux Iraniennes détenues avec elle et deux hommes jugés à ses côtés à Téhéran puis exécutés.

Clotilde Reiss avait été condamnée à deux fois cinq ans de prison pour "atteinte à la sécurité nationale de l'Iran", après avoir participé à des manifestations à Ispahan contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Il lui était également reproché d'avoir écrit un mail à un service de l'ambassade de France à Téhéran relatant ces manifestations.

Le président Sarkozy a maintes fois clamé "l'innocence" de cette jeune femme "férue de civilisation perse" et parlant couramment le farsi, qu'il a qualifiée d'une de "ses protégées".

Après son assignation à l'ambassade de France, la deuxième manche s'est révélée beaucoup plus longue: comment la ramener en France, sans céder au "chantage" de l'Iran qui voulait échanger sa libération contre celle de Vakili Rad, assassin du dernier Premier ministre du chah Chapour Bakhtiar, en 1991. "Inacceptable", avait martelé M. Sarkozy.

Le chef de l'Etat avait appelé à l'aide le président brésilien, qui tentait dimanche, lors d'une visite à Téhéran, une ultime médiation sur le dossier nucléaire - mission qualifiée de "dernière chance" par Paris.

A chaque rencontre avec Lula - Manaus en novembre 2009, Copenhague en décembre, Washington en avril - M. Sarkozy lui demandait d'intervenir en faveur de Clotilde Reiss.

Mission accomplie. Dimanche dans un communiqué, le chef de l'Etat a remercié "tout particulièrement" les présidents brésilien, syrien, sénégalais Abdoulaye Wade, "pour leur rôle actif" dans la libération de Clotilde Reiss.

 

Source: AFP

Rédigé par JA BENISTI

Publié dans #Assemblée nationale

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