Education : Halte à la démagogie!

Publié le 26 Septembre 2012

1°) Monsieur Peillon veut recruter 40 000 professeurs dès 2013.

 

Il est temps de siffler la fin de la récréation : la démagogie, le clientélisme et l’addiction à la dépense publique cela suffit ! Cette mesure a pour unique objet de faire plaisir aux syndicats d’enseignants, alors que, dans les faits, chacun sait qu’elle sera inefficace, contre-productive et coûteuse. Elle s’ajoute aux 20 milliards de dépenses nouvelles déjà créées par François Hollande.

Premièrement, il est faux de dire que l’Education nationale a besoin d’effectifs supplémentaires. Nous avons aujourd’hui beaucoup plus de professeurs pour beaucoup moins d’élèves qu’en 1990. Selon l’INSEE, entre 1990 et 2010, le nombre d’enseignants a augmenté de 61 857 (passant de 882 640 à 944 497) tandis que le nombre d’élèves diminuait de 480 000 (passant de 12,679 millions d’élèves à 12,199 millions d’élèves). En moyenne il y a donc eu en 20 ans 1 professeur en plus pour 12 élèves en moins. Et, malheureusement cela n’a pas permis au niveau des élèves français de progresser. En effet il n’y a pas de corrélation systématique entre nombre d’élèves par classe et réussite scolaire. La Corée du Sud, 2ème meilleur système scolaire au monde selon l’OCDE, compte 30 élèves par classe, et jusqu’à 35 élèves dans l’enseignement au primaire, contre 24 élèves au collège et 22,6 élèves en primaire en France. 

Deuxièmement, même les syndicats le disent, recruter 40 000 enseignants est pratiquement impossible car nous manquons de candidats pour passer les concours pour devenir professeurs. 40 000 enseignants, cela revient à recruter 80% des candidats qui se présentent aujourd’hui aux concours. Est-ce qu’un système de qualité recruterait 80% des candidats aux concours ? C’est absurde.

Troisièmement, nous n’avons pas le premier euro pour recruter des fonctionnaires supplémentaires. Recruter 60 000 professeurs (l’objectif final de François Hollande et Vincent Peillon) cela coûte 2,5 milliards par an ! Un coût considérable, dont on ne sait pas comment il sera financé… Et la facture devrait dépasser les 100 milliards au total, car un enseignant est embauché à vie, il faut donc lui verser au moins 40 ans de salaire, plus sa pension de retraite…

Qui peut croire un instant que nous avons les moyens de payer ce montant astronomique ?

 

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2°) Cette mesure se fera au détriment des professeurs eux-mêmes car quand on augmente massivement les effectifs, on ne peut pas augmenter en parallèle les salaires.

D’ailleurs, l’augmentation des salaires des professeurs avait été engagée par Nicolas Sarkozy (les professeurs étaient notamment de grands bénéficiaires de l’exonération des heures supplémentaires). La revalorisation du métier  d’enseignant passe inévitablement par de meilleurs salaires.

 

3°) L’augmentation des moyens, cela fait 30 ans qu’on nous dit que c’est la solution…

Chaque année nous dépensons plus pour l’éducation et chaque année les études internationales montrent que le niveau des élèves français n’est pas en progression.

En Allemagne, les dépenses d’éducation sont plus faibles qu’en France (70,3 milliards contre 71,5), et pourtant il y a plus d’élèves et les résultats scolaires sont meilleurs.

 

4°) A l’UMP, nous avons au contraire une vraie vision de l’école.

Nous croyons qu’il n’y aura pas de refondation républicaine sans refondation de l’école. Nous voulons réformer l’école comme Nicolas Sarkozy a réformé l’université. Avec un examen d’entrée en 6ème pour s’assurer que tous les élèves qui entrent au collège savent lire, écrire,  compter. Avec des chefs d’établissement qui seront les véritables patrons de leur école, collège ou lycée, qui auront la liberté de recruter leurs équipes  pédagogiques et qui seront évalués sur les résultats. Avec un effort national pour que tous nos enfants maîtrisent au moins l’anglais, afin d’avoir les clés pour comprendre le monde, Avec l’apprentissage dès 14 ans pour les jeunes qui le souhaitent.

C’est avec ces réformes de fond qu’on changera l’école, pas avec des moyens supplémentaires dont le coût est insoutenable en cette période de crise.

 

5°) Le gouvernement doit prendre enfin conscience de la gravité des  enjeux auxquels la France fait face. Les choix qui sont faits aujourd’hui nous mènent droit dans le mur : la préférence pour l’impôt plutôt que pour la baisse des dépenses publiques est insoutenable, le choix du laxisme –on l’a encore vu avec la circulaire Taubira qui met à bas la politique pénale ferme de Nicolas Sarkozy- est totalement inconscient, la volonté de fragiliser les fondements de la citoyenneté avec le droit de vote des étrangers est inacceptable.

 

François Hollande doit cesser cette course à l’idéologie, sinon la France ne pourra pas se relever de la crise.

Rédigé par JA BENISTI

Publié dans #Assemblée nationale

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